« Dans ma culture gitane, faire des études n’est pas très bien perçu.
Être une fille passionnée par les mathématiques qui adore l’école, ce n’est pas dans nos coutumes.
Mes parents n’avaient pas d’argent pour m’aider. J’étais dos au mur, j’ai cherché sur internet une solution pour étancher ma soif d’apprendre et, par hasard, sur internet, j’ai découvert la
Fondation Francis Bouygues. J’ai été présélectionnée, il fallait donc aller à Paris pour passer un entretien. J’ai dit à mes parents « Ça vous dit d’aller à la Capitale ? ». Voyager depuis Perpignan était déjà un bonheur, une victoire. Contre tout attente, j’ai été admise à la Fondation.
Ça a été le début d’une histoire extraordinaire, avec Sylvain Meyre, mon parrain. Il m’a apporté du soutien, m’a aidé à me canaliser et a évité que je parte dans tous les sens. Il m’a fait découvrir son univers et il est entré dans le mien. Il a rencontré mes parents, mes amis. Il est devenu un membre de ma famille et était présent à mon mariage. Il n’a pas cherché à s’imposer, nos liens de confiance se sont créés progressivement.
Grâce à la Fondation, je suis partie étudier à l’autre bout du monde. Le Canada, je n’y croyais pas ! Aujourd’hui, je travaille dans la plus grande entreprise française de jeux vidéo.
J’encourage les étudiants à ne rien lâcher. Qu’importe les épreuves, quand on veut réaliser ses rêves et atteindre ses objectifs, il faut se donner à fond. La route est longue mais quand on est bien accompagné, comme je l’ai été avec la Fondation, la route est belle.