« Au lycée, j’étais passionnée par les cours d’immunologie. Le goût de la chimie s’est affirmé pendant les classes préparatoires. J’ai alors poursuivi en école d’ingénieur et j’ai découvert le pouvoir magique des molécules. Mon parcours est indissociable de la Fondation Francis Bouygues.

Je me souviens du début de l’aventure, de mon stress pour rédiger la lettre de motivation, mes doutes sur ma légitimité à candidater, puis l’entretien à Paris. C’est incroyable de découvrir un tel endroit lorsqu’on vient d’une petite ville de province. Le jury était attentif et bienveillant. Enfin l’appel et le soulagement : j’étais admise !

J’étais rassurée d’avoir une aide financière mais je ne savais pas à quoi m’attendre avec le parrainage. C’est tout de même un peu bizarre d’avoir une marraine qu’on ne connaît pas. Mais très vite avec Nastasia le Tallec, nous nous sommes apprivoisées. Elle-même ancienne boursière de la Fondation, elle me comprenait et m’encourageait dans les moments difficiles et surtout elle était, pour moi, un exemple de réussite.

Il y a eu ma marraine mais aussi Christel de la Fondation. Je me souviens l’avoir appelée, au décès de ma mère. J’étais totalement chamboulée et je craignais de louper mes partiels. Elle a trouvé les mots et ça m’a fait chaud au coeur. Son soutien m’a libérée. Finalement ce qui caractérise la Fondation, c’est le côté humain.

J’ai grandi, je ne suis plus la petite fille reçue en entretien pour décrocher cette fabuleuse bourse. Je prépare une thèse dans un laboratoire pharmaceutique et j’espère que mes petites molécules feront elles aussi leur chemin. »